Ce que la crise peut faire de bon pour la création

Les garanties sont le premier souci des financeurs lors de la validation d’un projet de création.
Ce qui est d’évidence justifié pour qui connait leur métier et son contexte juridique.

Qu’ils soient financeurs publics ou privés, ils  se reportent sur le cachet du second qui se reporte sur … le porteur de projet via la mention sur le prévisionnel « document établi sur la base des informations communiquées par le créateur qui en a l’entière responsabilité » et/ou … la caution personnelle.

Les 10 garanties que nous apportent la tempête actuelle montrent que ce qui est juridiquement, scientifiquement, comptablement, financièrement, institutionnellement garanti ne l’est pas toujours.

Quand il s’agit de pérenniser un projet de création, c’est la même chose.

Les entrepreneurs aguerris (oui la vie économique est une souvent vraie guerre ) le savent bien.

La création d’entreprise a prospéré statistiquement (650 000 créations s’enorgueillissent les Ministres). La pérennité et la fertilité (nb d’emploi créés, innovations, liens sociaux, etc .) vont elles re devenir le sujet de leur attention ?

Dans notre « monde d’après », les aides financières, notamment du Pôle emploi, continueront-elle d’être distribuées sans autre croyance que le créateur ou la créatrice apprendra à bien nager une fois au milieu de l’Océan ?
Dans les plans sociaux, PSE et PDV les DRH et syndicats se suffiront de croire qu’apprendre aux futurs créateurs le règlement (la compta et le droit) suffirarait à justifier la « prime de création »  ?

Continuera-t-on à offrir des palmes pour que les ex-salariés pagayent plus vite (primes, concours, pub gratuite, …) en y ajoutant un test pour se donner bonne conscience  ?

C’est toute la fonction du Tiers de confiance entrepreneuriale associant les 2 nouveaux enjeux de la pérennité.

Les dimensions humaines : culture, posture et compétences

Les dimensions business : modèles d’entrepreneuriat (parmi 20 aujourd’hui) et modèles de business (captation du chiffre d’affaire, de la marge et fidélisation puis développement.

En ce moment, les entrepreneurs de vocation, de culture et de talents, avec des business bien cablés sur leur marché, souffrent lourdement.
Inutile de dire que les centaines de milliers de créateurs lancés contraints, mal préparés, parfois illusionnés, sont en risque de gonfler le rang des gilets jaunes. L’isolement constaté pendant cette crise, leur précarisation commerciale (ubérisation), leur faible trésorerie (auto-entreprise, faible usage des Prêts d’honneurs …), la faible agilité et savoir-faire pour manager une activité et affronter l’incertain risquent d’être des facteurs aggravants.

La politique de la Banque Publique BPI, en faveur des start-up et « de l’entrepreneuriat pour tous » a remarquablement réussie.
Tout le monde rêve d’être entrepreneur. Belle avancée qu’il faut transformer désormais.

Développer de nouvelles approches pédagogiques est donc d’actualité pour assurer la pérennité de nos futures créations.
C’est le rôle du tiers de confiance entrepreneurial accrédité FNPAE sur 3 plans

Professionnels « RH et entrepreneuriat »,
Indépendant
Ethique (RSE).

Ils remettent au coeur du débat les 3 fondamentaux de « garanties » que tout financeur responsable devraient demander : la préparation mentale, la culture business, l’engagement personnel (formation, coaching, finances, …) .

Ils rectifient l’actuelle confiance en « Mister LeWeb » qui a pour la grande majorité validé « leur projet sans provision »…

Les millions dépensés pour vanter les « accompagnements« , la promesse d’être aux cotés des entrepreneurs » se révèlent parfois être une façade publicitaire pensée par les salariés ou stagiaires d’agences de pub.
Faudrait-il geler ces dépenses ou les taxer pour les affecter à un fonds de solidarité financière et à des formations de culture et posture entrepreneuriales, indépendantes des acteurs du financement, de la comptabilité ou des logiciels de marketing web ?

Promouvoir TOUTES les formes d’entrepreneuriat (dont les alternatives à la création-solo) est une urgence désormais. Une vraie opportunité.

Gageons que la souffrance actuelle des TPE et PME fasse mieux réfléchir les futurs candidats à la création et les décideurs de politiques de soutien à la création d’entreprise. Non pour renoncer à entreprendre, surtout pas , mais s’occuper de l’essentiel qui en assure la fertilité.

Qu’il leur soit donné de réfléchir à la formidable humanité qui se vit dans le passage du « salariat subordonné » à la prise de responsabilité de sa vie, du monde autour de soi. Cela leur ouvrira des perspectives extraordinaires, utiles pour la pérennité et la fertilité de leurs entreprises.

Un beau cadeau pour répondre à ce Covid19 par une belle pirouette d’#intelligencesentrepreneuriales.

Prenez part à ce mouvement en apportant vos réactions et suggestions à cet article qui se nourrira au gré de vos remarques et suggestions.